mardi

Les Chevaliers de Sète


Nano Le Sétois me l’a dit… « si les joutes, elles tombent toutes les deux à l’eau, ben les deux jouteurs sont éliminés ».
Nano Le Sétois n’est pas un jouteur. Lui, il fait le poids. Au sens propre du terme. Avec ses 110 kilos, il s’installe sur les marches, aux pieds du jouteur.  4 ou 5 autres copains, tous aussi rondouillets que lui, en font autant.
« Hé cé importang pour l’équilibre et la hauteur de la barque ! »
Et, au gré du poids, ou sous les injonctions de l’arbitre, ils montent ou descendent une ou deux marches… sinon, la rencontre ne peut pas se faire.

Les Joutes, c’est comme un Tournoi de Chevalerie.
Si ce n’est que les Chevaliers sont sur l’eau. Et que ça se passe sur le Canal Royal.

Les deux barques, l’une bleue, l'autre rouge se font face. Se jugent. Se toisent. S’estiment. Les Jouteurs lèvent alors leurs lances et leurs boucliers : ils sont prêts au combat. Puis tout s’enchaîne. Les rameurs plongent leurs rames dans l’eau, et vont chercher au plus profond d’eux-mêmes toutes les forces nécessaires pour faire en sorte que leur barque aille le plus rapidement possible, et, qui sait, profiter du courant… ça ajouterait de la puissance à leur champion.

Le but étant que l’adversaire tombe à l’eau… bien sûr.
Ou les deux…
Parfois, l’un atterrit même sur la barque de l’autre…
Souvent, les deux chancellent… tels des équilibristes…
Mais seuls les vainqueurs recommencent…

Alors, la fanfare éclate. Et sous les vivats de la foule, les trompettes, en joie, en profitent pour jouer des airs célèbres, à des rythmes effrénés.

Les Joutes Sétoises vont encore durer tout le mois d’Août.
La meilleure est réservée pour la « Saint-Louis », le saint patron de Sète.
Là, ce n’était qu’une mise en bouche.











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