dimanche

J'accuse !

Ce titre bien peu original de ma chronique n'est un piètre reflet de ce que j'éprouve.

Oui, j'accuse les médias de nous distiller des informations non vérifiées.
Oui, j'accuse les médias de nous manipuler doucement mais sûrement.
Oui, j'accuse les médias de diffuser des informations qu'ils devraient taire.

Il y a une émission qui s'appelle "on n'est plus des pigeons". Wow ! (France 4). Rien que d'écrire ce titre, j'en ris encore.
Il y a une émission qui s'appelle "entre les lignes". Wow ! (Public Sénat). Ça, c'est bien : c'est pour nous aider à "décrypter ce qui est écrit dans les journaux". Elle n'est pas belle, la vie ?
Il y a une émission qui s'appelle "le Journal Télévisé" Wow ! (inutile de citer les chaînes, il n'y en a pas UNE pour rattraper l'autre).

Et j'en passe.

Cela fait longtemps que je piste les infos qui sont infondées, mais il est si important de faire le buzz.  Et on gobe : forcément, "s'ils l'on dit, c'est que c'est vrai !" et oui. Parole d'évangile.
La course au scoop.
Sauf qu'ils sont les rois et reines du conditionnel. Les rois de l'incertitude.

Manipulation ai-je dit ? est-ce nécessaire de parler politique ?
Nous avons le droit d'être informés. Pour autant que les phrases de nos politiciens (toutes tendances confondues) ne soient pas coupées là où ça les arrange. Là où ça dérange... pour (ou contre ?), en vue d'une élection future.

Des infos à taire ? tant d'exemples...
Attentat du 13 novembre : "il y a des rescapés cachés..." oups... sauf que les terroristes écoutent les informations.
Attentat du 13 novembre (suite) : Salah Abdelslam (recherché par toutes les polices), enfin arrêté, est en prison en Belgique. En attente de venir chez nous pour être jugé. Étonnamment, on apprend (je n'invente rien), qu'il est en cellule d'isolement, séparé de tous les autres détenus, que tout a été fait pour éviter un suicide (avec moult détails : meubles fixés au sol, etc etc), et, et... qu'il est en train de parler et de livrer des informations sur le Djihad....
Heureusement qu'il est en cellule d'isolement. Qu'est-ce-que ça serait, s'il ne l'était pas !
J'attends avec impatience les détails sur le trajet que la police va faire pour son transfert.

Clap-clap ! bravo.



samedi

Chronique d'une main vert d'eau

Mes enfants, ce jour est un grand jour !
Votre mère a "nettoyé" une plante verte...

La dite plante verte m'avait été donnée dans de curieuses conditions : cet hiver, je croise une femme dans la rue -jusque là, c'est normal-, portant une plante TRES fleurie.
D'humeur joyeuse, je lui dis gaiement : "en voilà une bien jolie plante !"
- "ah oui ? vous la voulez ? je vous la donne !". 
Devant mon air perplexe ou ahuri, elle ajoute : "j'allais la jeter, c'est une femme que je n'aime pas qui me l'a offerte... je ne supporte pas qu'on me fasse des sourires par devant et qu'on raconte des trucs derrière mon dos. Alors, je la jette". 
Ça, c'est fait.
Et la plante, de changer de bras.
Sa résistance aux fortes intempéries montrait déjà qu’elle avait une furieuse envie de vivre.
J’arrive donc à la maison avec un pot, bien emballé et totalement détrempé. … du genre… comment dire… disons que si ça avait été un robinet, j’aurais appelé un plombier depuis longtemps.
J’enlève papier mauve et rubans, et l’installe sur une assiette. Fière de mon résultat, elle arrive sur ma table de salon. C’est agréable d’avoir une boule de petites fleurs roses devant soi.
Bien entendu, l’assiette s’est retrouvée pleine d’eau en l’espace de peu de temps. Ma table aussi. Puis mon tapis.
Il est bon parfois d'offrir des vacances "longue durée" à ceux qui en ont un réel besoin. Destination : évier.
Après un temps… indéterminé, ayant estimé que son exil était suffisant, elle a réintégré sa place au salon.
Belle.
N’y connaissant rien, au bout d’une semaine supplémentaire de régime sec, je l’ai arrosée (ça s’arrose, une plante, non ?).
Mauvaise pioche. Elle n’a pas aimé. Mon tapis non plus.
J’ai boudé et l'ai carrément ignorée.

Les fleurs ont séché, mais, curieusement, pas les feuilles. Pas grave. De toute façon, j’avais décidé qu’elle finirait à la poubelle. Je ne suis pas douée avec les plantes, c’est comme ça depuis toujours. Celle-ci avait résisté deux mois, ce qui était déjà un tour de force.
Si je n’ai aucun don pour la survie des plantes, par contre, je suis championne dans la procrastination …et elle est restée sur ma table encore deux semaines avec ses fleurs séchées. Pitoyable.
Il y a trois jours, paressant sur mon canapé, je la regarde en pensant –une fois de plus- qu’il "faudrait bien que je m’en occupe (un jour)"…  et là, surprise : un petit bourgeon rose pâle émerge du marronnasse environnant.
Le lendemain, encore un.
Je crois bien que d’ici quelques jours, les vingt (ou trente ?) bourgeons seront épanouis.
Aujourd’hui, j’ai décidé de leur faire de la place.
La poubelle attendra.