vendredi

Chronique de "fin du monde"


Noël. Jour de l’an. Très difficiles.

Cette année, il est vrai que j’y vais un peu à reculons, mais quand même.
J’ai mis ma valise dans un coin.
J’ai l’habitude. Je la prépare toujours au dernier moment. Habituellement, c’est un sac à dos, mais là, c’est une valise : je pars quasi 20 jours. Avec au milieu deux, voire trois jours où il faut être un peu plus "sapée" que d’ordinaire.
Donc, je fais un effort.

Ce matin, prise d’un doute, je me suis dit qu’il serait peut-être bon d’essayer les "quelques" affaires que j’allais y mettre…(j’ai remarqué  que mon jean avait eu une certaine tendance -il est sournois- à rétrécir…)
…déjà ma robe blanche, cet été… (bon, on oublie).
Alors…
Heu... sont "mettables" deux pantalons, et juste quelques jupes…
Mais je suis heureuse :
Dans les deux pantalons, il y en a un qui est un pantalon de smoking.  Ce qui est intéressant, puisque c’est la fin de l’année (ouf !).
Et...le jean…qui rétrécit de plus en plus au lavage (ben quoi… ça ne peut être que ça).

Je vais donc aller dans la froidure de l’hiver (mon homme habitant le "grand Nord") avec des jupes. Il sera très content.
Par contre, les jupes avec des Converse ?
Evidemment que j’ai ce qu’il faut : des chaussures, des bottes, et tout et tout (c’est le "grand Nord" : en plus, il pleut, là-haut ! )
Léger détail, les talons sont hauts. Je n’ai plus l’habitude de marcher avec. Bien fait !
Bien entendu, j’oublie le manteau. Cette petite chose qui est supposée… enfin, vous voyez ce que je veux dire… mais, mais, j’ai un genre doudoune. Le bon gros machin qu’on met pour aller au ski (enfin, là où je ne vais jamais).
Je m’imagine sur le quai de la gare : jupe, des talons hauts, et…? bref, passons.

J’ai lavé mes pulls.
Eux qui sèchent en une nuit, ne sont évidemment pas secs.
Après tout, c’est normal. Ce Noël ci étant mal parti dès le début, il n’y a pas de raison pour que ça s’arrête.
Je les mettrai dans un sac, ils finiront de sécher chez fifille…
Avec un peu de chance, l’un d’entre eux aura la bonne idée de déteindre sur l’autre.

Vive Noël.

PS : Mon homme a bien fait de me demander avec combien de bagage j'arriverai..."oh, ne t'inquiète pas, juste une valise et mon ordi", lui ai-je répondu...

dimanche

Chronique de Noël


Je me suis achetée un cornet de marrons chauds.
Pour être franche j’ai hésité avec le verre de vin chaud, mais je me suis dit que ce n’était pas raisonnable (les marrons, ne l'étaient pas davantage... mais à choisir... !).

Tout à l’heure une maman expliquait à sa petite fille là où elle devait mettre sa lettre :
« tu vois, là, c’est marqué « étranger » et le Père Noël, comme il habite à l’étranger, c’est là qu’il faut que tu mettes ta lettre »… et la petite de se hausser sur la pointe des pieds pour glisser sa précieuse lettre dans la boîte…

Il ne faisait pas vraiment froid, mais les enfants étaient couverts jusqu’aux oreilles. Ils avaient tous (ou presque) anoraks et chaussures fourrées.
Les mères ou pères sont plein de précautions quand leur progéniture doit fouler la neige.
Ah oui, je ne vous ai pas dit… s’il arrive que le froid puisse transformer la pluie en glace, nous avons aussi de la neige… tous les ans, il y en a au moins 50 cms… perturbant tous les GPS (entre autres).

Je ferme les yeux et j’entends…
« Tu attends le moniteur, et puis tu l’écoutes bien, hein ! fais attention ! mets tes skis là ! »
Et les moniteurs de prendre en main les petits, leur montrer comment faire le chasse-neige, garder leur équilibre (parfois très aléatoire)… en évitant ceux qui font tout schuss devant la Mairie.
Ah oui, je ne vous ai pas dit… mais à Sète nous avons aussi un Club de Ski.













jeudi

Chronique sportive


J’adore le sport.
Depuis mon canapé.
Je connais les règles de vraiment beaucoup de sports… (les Jeux Olympiques aidant à la chose…)

Quand je suis arrivée à Sète, pleine de bonne volonté, je me suis dirigée illico à la piscine municipale, très belle, ai demandé les tarifs, très compétitifs, les plages horaires, très laaarges… et me suis empressée d’aller acheter le bonnet de bain  indispensable, et, du reste, obligatoire pour la pratique de mon futur sport.

La natation.
J’aurai des jambes parfaites, musclées, galbées… un ventre plat… et serai suffisamment fatiguée pour avoir un sommeil de bébé… (et non plus celui d’un nourrisson).
J’ai longuement réfléchi… me suis dit qu’il n’était pas fondamentalement nécessaire d’acheter tout de suite la planche en polystyrène. Ça ne sera pas pratique : j’ai prévu d’aller à pied à la dite piscine, située à juste 2 kms de la maison… (je ne doute de rien…).
Et puis,  de réflexion en réflexion… je me suis vue, me promenant le long de la mer, magnifique, pendant 2kms… puis nageant –enfin... faisant des longueurs (barboter ne galbe pas les jambes !)- pendant 1 heure… puis sortant de la piscine, après.
Il sera plus sage d’envisager la voiture pour le retour.
Et le bonnet de bain est resté dans le tiroir.

J’étais encore dans mes pensées quand cette salle de sports a ouvert à côté de chez moi.
Pas à 2 pâtés de maison. A 10 mètres !
« Sports de combats»
J’ai toujours voulu en faire (…comme la natation… cf plus haut). Mais là, c'est à 10 mètres, tout compris…
- vous faites aussi le self-défense ?
- ah oui, c'est le Krav-Maga...
- ça m'intéresse !

et je suis allée faire la séance d’essai dès le lendemain.

Bien. 
Pour les néophytes (dont je ne fais évidemment plus partie), le Krav-Maga est un gentil sport de "combat de défense" inventé par les israéliens.
Alors, si un inconscient a l’idée saugrenue de m’attaquer,  sans faire aucune démonstration de force (d’ailleurs, mes petits bras n’en ont pas…), je lui ferai mal, très très mal… mais ne le tuerai pas (c’est important… ne pas se prendre un procès pour meurtre…), juste le temps de m'échapper … ni vu ni connu, je t’embrouille.
Échauffement.
Personnellement, j’avais trouvé que mes muscles étaient déjà très très chauds… et ce, bien avant la série des 20 pompes… (quand bien même les genoux au sol aient été autorisés…)  mais, fierté oblige, j’ai continué, tête haute et souffle court… les deux autres « sportives » -jeunes- attendant mon trépas.

Feu vert de mon médecin en main, j’ai signé.

Nous sommes 4 avec l’instructeur.
Donc, un coup on fait  « l’attaquant », un coup on se défend… c’est normal. A tour de rôle.
(J'hésite...est-ce vraiment nécessaire d’utiliser ce terme de « coup » ?)
Le prof’ m’a rapidement fait comprendre que je me débrouillais bien en défense : si je continuais mon mouvement, j’allais lui casser le bras …
L’autre, la jeune imbécile, elle aussi, a su se défendre : son genou est arrivé vite et bien… dans mes côtes.
Le Niflugel et la bande « strip » sont très efficaces.
Ça fait 2 semaines.
Ce matin, j’ai cru que ma peau allait rester accrochée à cette saloperie de bande strip en tentant de la décoller…
J’attends avec impatience la reprise… et que l’autre tarée soit « côté attaquant » …
Je vais lui mettre sa race…

samedi

Balade irlandaise


Je ne suis jamais allée en Irlande. Il paraît que c’est très beau. Et très vert.

Comme d’habitude, je n’ai pas suivi Dame GPS, et, une fois de plus, j’ai bien fait.
Au gré d’une promenade insouciante, je me suis retrouvée dans un océan de verdure.
Des vallons et des vallons de vert… une herbe grasse, épaisse, moelleuse,  que les vaches se font un plaisir de brouter avant de s’y étendre mollement.
Des sous-bois magnifiques… et même si la saison aide à la beauté des lieux… j’avoue que ces bogues vertes, éclatées sur le sol, ont  fait ressurgir des souvenirs d’enfance...une matière qui s’appelait alors « Leçons de Choses ». Douce nostalgie.
Des faisans et des perdrix, qui se promènent, tranquilles... sans crainte (pour le moment) de coups de fusil, la chasse n'est pas encore ouverte...
Il y a aussi de superbes églises romanes. J’aime les églises. Leur solennité ou leur simplicité. Mais toujours leur sérénité.

Bref. Je me suis perdue dans le Morvan.








Balade à Pointe Courte


Il faudra que je retourne à Pointe Courte en Octobre.
En Octobre, il paraît qu’il y aura des centaines de pêcheurs sur les bords des canaux :
Les daurades vont quitter l’Etang de Thau, devenu trop froid, et traverser Sète pour rejoindre la mer.
Il y en aura des centaines de milliers.

Pointe Courte est un tout tout petit quartier de Sète. Celui des pêcheurs. Des « vrais ».Il y a juste un pont à traverser et on se retrouve au milieu de maisons colorées. Les chats paressent au soleil. Sereins. Les rues sont trop étroites pour qu’ils soient dérangés.

Les pêcheurs de Pointe Courte n’ont que des « pointus », ces petits bateaux tout simples, sans chichis. Ils lancent leurs filets dans l’Etang de Thau le soir, et vont les chercher tous les matins. Comme tous les pêcheurs. Rien de bien extraordinaire, tout le monde sait ça.

Ils arrivent, trient leurs poissons et l’après-midi, ils vont les vendre à « La Criée ».

Aujourd’hui, ils étaient contents, les filets étaient pleins… des daurades, belles…  beaucoup de sars, et même des soles… mais « ce n’est pas tous les jours »…
Si leurs filets n’arrivent plus à supporter les poissons, et qu’ils ne peuvent plus les rafistoler, parce que trop vieux… ils iront voir le voisin… celui qui les fabrique, là, juste à côté…
Les filets sont différents, selon qu’on pêche en mer ou dans l’Etang.
Ce n’est pas qu’en mer les poissons soient plus gros… c’est la mer, qui est plus difficile. Et puis, il faut un plus gros bateau, et des machines avec un câble, pour les tracter. Eux, ils n’ont pas tout ça. Ils ont juste leurs mains.
Et puis, là, c’est simple. Pas « facile ». Simple.

Ils attendent Octobre.











Chronique Seuneuceufoise

Il est courant de prendre le train.

D’autant que bien souvent, on a plus vite fait d’arriver à destination quand on prend un train plutôt qu’un avion.
Un train annoncé en retard, mais dont la voie d’arrivée est indiquée  sur le panneau d’affichage, cela ne choque personne.
Par contre… un train donné comme étant à l’heure mais dont on ignore le quai d’arrivée … la panique devient palpable…et la précipitation, générale.

L’observation du genre humain est identique à celle qu’on pourrait avoir pour celui des fourmis.
On s’installe. On regarde. Et on passerait des heures à regarder ces petites bébêtes se croiser, sans savoir où elles vont. Fascinant.
Nous avons donc…

Celui qui cherche son wagon
Celui qui va se tromper de wagon
Celui qui a des soucis avec son bagage trop encombrant… (il est de fait qu’une contrebasse, c’est dur à caser)
Celle qui a peur que le train ne parte sans elle, et qui joue des coudes pour monter dedans vite, vite…
Celle qui cherche le mec qui va pouvoir lui monter sa valise… héhé…
Ça, c’est avant.

Juste après, nous avons…
Celui qui s’est trompé de wagon… et qui bloque le couloir
Celui qui a toujours le même souci avec sa contrebasse… et qui bloque le couloir
Celle qui est arrivée à monter avant tout le monde mais qui ne trouve pas sa place… et qui bloque le couloir
Celle qui a trouvé le mec qui lui a monté sa valise … et qui est assise… (et cherche déjà celui qui la descendra quand elle arrivera à destination).
Un peu plus tard, nous avons…

La contrebasse qui tombe.
La pressée qui ronchonne parce que le train est finalement parti en retard 
Celui qui a enfin trouvé son wagon, mais à qui on a pris la place
Et celle qui regarde son bagage en pensant qu’elle aurait peut-être dû le garder avec elle…
A la gare suivante…

La contrebasse a été redressée…et poussée pour laisser un peu de place à un vélo.
La "pressée" s’est installée et continue de râler contre la SNCF
Celle qui a hésité sur son bagage… n’hésite plus… celui-ci étant désormais coincé par la contrebasse et le vélo.
Les portes s’ouvrent…

Entrent quelqu’un qui s’est trompé de wagon… puis une mère, une poussette-canne et l'enfant qui va avec...
Et c’est là, que celui-ci tire sur la poignée de la contrebasse…

Chroniques de promenades (2)


Bien entendu, tous les chemins ne mènent pas forcément là où on voudrait qu’ils nous mènent… c’est ainsi que je suis arrivée à Vic-La-Gardiole.

Là encore, une espèce de grande forteresse de loin. Bizarre. Je me suis donc garée… et, comme de bien entendu… je lève le nez pour retrouver ma forteresse… rien.
A un point que je me suis demandée si j’étais au bon endroit. Du genre… je secoue la tête et fronce sourcil…
Mais bon… puisque j’étais là… petite promenade…

Alors, d’abord, je ne me suis pas trompée.
Ma grande forteresse était cachée… derrière…
D’ailleurs, en fait de grande forteresse, c’est "juste" l’Eglise Sainte Leocadie…  XIIème siècle…  impressionnant.
Une telle force... cette sensation que rien ne peut arriver si on est protégé par ses murs. Epais. Solides. Fiers.

Et j’ai continué à regarder dans les petites rues, à droite et à gauche. Evidemment.
Surprise ! un marchand de fromages… savoyards ! Moi, je connaissais le reblochon ou la tome… mais là… des noms inconnus aussi alléchants les uns que les autres s’étalaient sous mes yeux… Hallucinant !

En dehors du fait que j’aurais du l’écouter quand il m’a dit de bien les enfermer dans une boîte parce que sinon… je vous conseille le petit Picpoul que je suis en train de siroter en les dégustant.








Chroniques de promenades (1)


Vous savez que j’ai mis Dame GPS au coin… elle fait la gueule dans la boîte à gants depuis déjà un bon moment.
Mais après tout, les routes nationales sont faites pour qu’on n’y aille pas.

J’ai trouvé que le nom de « Mireval »  avait une consonance médiévale. J’y suis donc allée. D’autant qu’il y avait un fort joli clocher qui se voyait de loin.
Facile à trouver.

Mireval fait partie de ces villages où on dépasse le « centre ville » sans s’en rendre compte.
Mais moi, j’avais non seulement le temps, mais en plus, le clocher en ligne de mire.
Mon but –j’avais quand même un but…- était d’aller voir de plus près cette flèche qui se dressait dans le ciel.
L’église, avec son petit jardin de curé (doté quand même d’une piscine en plastique) était juste à côté de la mairie-police….  Il manquait le jeu de boules devant…
Retournant à la voiture (je passe toujours par des chemins détournés, même à pied) je découvre un boucher, dont le nom, curieux, m’a interpelée… « Artesan Boquièr »  « Carusaladier Fractaire»  tiens, tiens…
Photos.
C’est en écrivant cette chronique que j’ai compris que Artesan pouvait être Artisan et Boquièr, Boucher.

Moquez-vous… je cherche encore ce que peut être le Carusaladier Fractaire…









Chronique de Saint-Louis


Attroupement dans la rue, devant la Mairie. 
« Dis, tu joues là où il y a les boules, hé ! »
« Mé où il est l’arbitre ? , hé ? où il est ?»
Parties de pétanques dans la rue…
Incongru ? non.
C’est « La Saint-Louis »… et à Sète… la « Saint-Louis », c’est sacré.

Dans la rue ? héhé… non seulement il y a du macadam, mais en plus, les rues, elles sont en pente !
Pas de souci… les boules sont carrées…
« je tire ou je pointe ? »
« hé tu tires… ! »
« dites… dégagez, ça peut faire mal… cé du métal quand même ! »

Je me suis dit, les boules, elles sont creuses… ben non… je suis allée vérifier… elles pèsent lourd. Très lourd. J’ai demandé à celle qui avait fait ce carreau (si, si, en plus, ça arrive !) elles pèsent 700g…
La partie s’est arrêtée, non pas faute de combattants, mais simplement parce qu’il était 13h. Et peu importe le résultat.
Alors, il était où l’arbitre, hein ?






Chronique hippique


Les Jeux Olympiques étaient encore frais dans ma mémoire.
Alors, quand j’ai vu qu’aux Arènes du Cap d’Agde, il y avait un spectacle de dressage, j’ai signé tout de suite.
N’ayant pas de GPS, je suis arrivée en avance.
En fait, je m’étais dit que cela me permettrait de visiter les dites Arènes.
J’ai eu le temps. Beaucoup de temps.
Mais l’attente valait la peine…
Alors que j’étais tranquillement assise sur un banc,  j’ai vu passer subrepticement un petit écureuil… et je suis devenue aussi curieuse que lui…

L’heure du spectacle étant arrivée, je me suis installée sur les gradins… étonnée qu’il y ait tant d’enfants… mais après tout, nous sommes en Août, et ce sont les vacances…
A l’apparition d’un indien, je me suis dit que je m’étais peut-être trompée d’endroit…  (le GPS aurait-il été utile ?) mais non…
C’est ainsi que j’ai regardé un indien et 2 cow-boys (faut ce qu’il faut) virevolter sur des chevaux. Le tout accompagné de 4 pom-pom girls dont une, perpétuellement à contre temps en raison des coups d’œil lancés à ses voisines…  sa chorégraphie étant… hésitante ?.
Un scénario était prévu… une sorcière, qui tenait plus de la walkyrie qu’autre chose, poussait des hauts cris puis déclamait un galimatias d’une voix sinistre.
J’ai deviné que l’indien mourait (couché par terre en ayant pris un semblant de coup de coup de couteau… j’avoue que la déduction a été facile) puis renaissait… (il s’est relevé…). C’est à la fin du spectacle que j’ai compris qu’il avait été incarné en cheval (par contre, je ne sais toujours pas lequel).

Seul, un cavalier (surgi hors de la nuit…) montant un superbe Lusitanien s’est distingué.
Les Lusitaniens, ce sont ces chevaux qui ont les cheveux très longs.
Celui-là était blanc, avait une crinière hallucinante et les cheveux dans les yeux. Magnifique.
Pendant quelques minutes, trop courtes,  le cheval a dansé au pas espagnol (celui où hop, il tend la jambe bien droite…puis l’autre), a piaffé (là, on a l’impression que tout est en suspens…) puis s’est cabré en joignant ses sabots avant… et a fini en nous saluant majestueusement.

Satanée walkyrie.







jeudi

Chronique d'une voyageuse


Je ne sais pas vous, mais moi, je ne retiens jamais le nom des musées que je visite. Surtout quand j’en visite beaucoup. Dans le même week-end. Et finalement, ça m’est un peu égal.
Par contre, quand, à la fin du dit week-end, si, malgré la très douloureuse sensation d’avoir les pieds remontés au niveau de mes hanches, j’ai encore la tête et les yeux pleins d’émotions par toutes les merveilles rencontrées... ça fait bizarre... et c’est bon.
Ce week-end, j’ai rencontré Barcelone.

Je ne vais pas faire un guide touristique...les librairies sont là pour ça... mais, mais... j’ai enfin compris l’ampleur de la chanson du duo de Freddie Mercury avec Montserrat Cabballé...  http://www.youtube.com/watch?v=MsB4a--WRTs
Une splendeur.

J’avais déjà vu des palais, ou des cathédrales, mais là, j’ai vu le Nautilus en palais... la mer re-visitée; j’ai vu une sculpture en cathédrale, dont les lignes sont si pures et si hautes qu’elles en donnent le vertige...
J’en ai vu des vieilles villes... mais là, il suffit de marcher, peu importe la direction... où qu’on aille, c’est beau. Où qu’on se dirige, on finit par tomber sur une église qui surgit d’on ne sait où, sur une place incroyablement sublime de fraicheur, ou même un cloître –par exemple, celui-là, caché à l’abri de quelques petites grilles, a été trahi par la blancheur des oies qui se pavanaient dans une pièce d’eau.
Inutile d’essayer de m’en empêcher... j’ai été fascinée.

Dans ce petit –ou grand ?- labyrinthe du quartier gothique, il a bien fallu faire une pause... vous pensez bien.
Au fin fond d’une boutique de gadgets, il y a...? non !...un bar !
Je suis dans un autre monde. Harry Potter est sûrement caché là. Arbres aux branches basses et tordues, petit pont et fontaine magique (enfin, j’espère, parce-qu’avec le nombre de piécettes qu’il y a...), il y a même une petite pièce au fond, très spéciale... une fée est allongée au plafond... on passe devant un miroir et quelqu’un apparaît derrière...puis disparaît... bizarre... étrange... j’imagine assez bien ce que ça doit être au moment d’Halloween...brrrrr

Je vais passer sur les lieux communs... les tapas. Tout le monde connaît. Et je doute fort que celles de Barcelone soient à ce point exceptionnelles.
Cela étant, si par hasard vous y allez, à Barcelone, une fois que vous aurez arpenté Las Ramblas et vu, au fur et à mesure de vos pas les peintres, puis les fleurs, puis les animaux... allez sur une place qui est située à côté, pas très loin du marché... il y a un magnifique chat de Botero qui y est installé, et c’est un miracle de beauté.
Moi, je crois que je l’ai mal photographié...et il va falloir que j’y retourne.













mardi

Les Chevaliers de Sète


Nano Le Sétois me l’a dit… « si les joutes, elles tombent toutes les deux à l’eau, ben les deux jouteurs sont éliminés ».
Nano Le Sétois n’est pas un jouteur. Lui, il fait le poids. Au sens propre du terme. Avec ses 110 kilos, il s’installe sur les marches, aux pieds du jouteur.  4 ou 5 autres copains, tous aussi rondouillets que lui, en font autant.
« Hé cé importang pour l’équilibre et la hauteur de la barque ! »
Et, au gré du poids, ou sous les injonctions de l’arbitre, ils montent ou descendent une ou deux marches… sinon, la rencontre ne peut pas se faire.

Les Joutes, c’est comme un Tournoi de Chevalerie.
Si ce n’est que les Chevaliers sont sur l’eau. Et que ça se passe sur le Canal Royal.

Les deux barques, l’une bleue, l'autre rouge se font face. Se jugent. Se toisent. S’estiment. Les Jouteurs lèvent alors leurs lances et leurs boucliers : ils sont prêts au combat. Puis tout s’enchaîne. Les rameurs plongent leurs rames dans l’eau, et vont chercher au plus profond d’eux-mêmes toutes les forces nécessaires pour faire en sorte que leur barque aille le plus rapidement possible, et, qui sait, profiter du courant… ça ajouterait de la puissance à leur champion.

Le but étant que l’adversaire tombe à l’eau… bien sûr.
Ou les deux…
Parfois, l’un atterrit même sur la barque de l’autre…
Souvent, les deux chancellent… tels des équilibristes…
Mais seuls les vainqueurs recommencent…

Alors, la fanfare éclate. Et sous les vivats de la foule, les trompettes, en joie, en profitent pour jouer des airs célèbres, à des rythmes effrénés.

Les Joutes Sétoises vont encore durer tout le mois d’Août.
La meilleure est réservée pour la « Saint-Louis », le saint patron de Sète.
Là, ce n’était qu’une mise en bouche.