samedi

Balade à Pointe Courte


Il faudra que je retourne à Pointe Courte en Octobre.
En Octobre, il paraît qu’il y aura des centaines de pêcheurs sur les bords des canaux :
Les daurades vont quitter l’Etang de Thau, devenu trop froid, et traverser Sète pour rejoindre la mer.
Il y en aura des centaines de milliers.

Pointe Courte est un tout tout petit quartier de Sète. Celui des pêcheurs. Des « vrais ».Il y a juste un pont à traverser et on se retrouve au milieu de maisons colorées. Les chats paressent au soleil. Sereins. Les rues sont trop étroites pour qu’ils soient dérangés.

Les pêcheurs de Pointe Courte n’ont que des « pointus », ces petits bateaux tout simples, sans chichis. Ils lancent leurs filets dans l’Etang de Thau le soir, et vont les chercher tous les matins. Comme tous les pêcheurs. Rien de bien extraordinaire, tout le monde sait ça.

Ils arrivent, trient leurs poissons et l’après-midi, ils vont les vendre à « La Criée ».

Aujourd’hui, ils étaient contents, les filets étaient pleins… des daurades, belles…  beaucoup de sars, et même des soles… mais « ce n’est pas tous les jours »…
Si leurs filets n’arrivent plus à supporter les poissons, et qu’ils ne peuvent plus les rafistoler, parce que trop vieux… ils iront voir le voisin… celui qui les fabrique, là, juste à côté…
Les filets sont différents, selon qu’on pêche en mer ou dans l’Etang.
Ce n’est pas qu’en mer les poissons soient plus gros… c’est la mer, qui est plus difficile. Et puis, il faut un plus gros bateau, et des machines avec un câble, pour les tracter. Eux, ils n’ont pas tout ça. Ils ont juste leurs mains.
Et puis, là, c’est simple. Pas « facile ». Simple.

Ils attendent Octobre.











Chronique Seuneuceufoise

Il est courant de prendre le train.

D’autant que bien souvent, on a plus vite fait d’arriver à destination quand on prend un train plutôt qu’un avion.
Un train annoncé en retard, mais dont la voie d’arrivée est indiquée  sur le panneau d’affichage, cela ne choque personne.
Par contre… un train donné comme étant à l’heure mais dont on ignore le quai d’arrivée … la panique devient palpable…et la précipitation, générale.

L’observation du genre humain est identique à celle qu’on pourrait avoir pour celui des fourmis.
On s’installe. On regarde. Et on passerait des heures à regarder ces petites bébêtes se croiser, sans savoir où elles vont. Fascinant.
Nous avons donc…

Celui qui cherche son wagon
Celui qui va se tromper de wagon
Celui qui a des soucis avec son bagage trop encombrant… (il est de fait qu’une contrebasse, c’est dur à caser)
Celle qui a peur que le train ne parte sans elle, et qui joue des coudes pour monter dedans vite, vite…
Celle qui cherche le mec qui va pouvoir lui monter sa valise… héhé…
Ça, c’est avant.

Juste après, nous avons…
Celui qui s’est trompé de wagon… et qui bloque le couloir
Celui qui a toujours le même souci avec sa contrebasse… et qui bloque le couloir
Celle qui est arrivée à monter avant tout le monde mais qui ne trouve pas sa place… et qui bloque le couloir
Celle qui a trouvé le mec qui lui a monté sa valise … et qui est assise… (et cherche déjà celui qui la descendra quand elle arrivera à destination).
Un peu plus tard, nous avons…

La contrebasse qui tombe.
La pressée qui ronchonne parce que le train est finalement parti en retard 
Celui qui a enfin trouvé son wagon, mais à qui on a pris la place
Et celle qui regarde son bagage en pensant qu’elle aurait peut-être dû le garder avec elle…
A la gare suivante…

La contrebasse a été redressée…et poussée pour laisser un peu de place à un vélo.
La "pressée" s’est installée et continue de râler contre la SNCF
Celle qui a hésité sur son bagage… n’hésite plus… celui-ci étant désormais coincé par la contrebasse et le vélo.
Les portes s’ouvrent…

Entrent quelqu’un qui s’est trompé de wagon… puis une mère, une poussette-canne et l'enfant qui va avec...
Et c’est là, que celui-ci tire sur la poignée de la contrebasse…

Chroniques de promenades (2)


Bien entendu, tous les chemins ne mènent pas forcément là où on voudrait qu’ils nous mènent… c’est ainsi que je suis arrivée à Vic-La-Gardiole.

Là encore, une espèce de grande forteresse de loin. Bizarre. Je me suis donc garée… et, comme de bien entendu… je lève le nez pour retrouver ma forteresse… rien.
A un point que je me suis demandée si j’étais au bon endroit. Du genre… je secoue la tête et fronce sourcil…
Mais bon… puisque j’étais là… petite promenade…

Alors, d’abord, je ne me suis pas trompée.
Ma grande forteresse était cachée… derrière…
D’ailleurs, en fait de grande forteresse, c’est "juste" l’Eglise Sainte Leocadie…  XIIème siècle…  impressionnant.
Une telle force... cette sensation que rien ne peut arriver si on est protégé par ses murs. Epais. Solides. Fiers.

Et j’ai continué à regarder dans les petites rues, à droite et à gauche. Evidemment.
Surprise ! un marchand de fromages… savoyards ! Moi, je connaissais le reblochon ou la tome… mais là… des noms inconnus aussi alléchants les uns que les autres s’étalaient sous mes yeux… Hallucinant !

En dehors du fait que j’aurais du l’écouter quand il m’a dit de bien les enfermer dans une boîte parce que sinon… je vous conseille le petit Picpoul que je suis en train de siroter en les dégustant.








Chroniques de promenades (1)


Vous savez que j’ai mis Dame GPS au coin… elle fait la gueule dans la boîte à gants depuis déjà un bon moment.
Mais après tout, les routes nationales sont faites pour qu’on n’y aille pas.

J’ai trouvé que le nom de « Mireval »  avait une consonance médiévale. J’y suis donc allée. D’autant qu’il y avait un fort joli clocher qui se voyait de loin.
Facile à trouver.

Mireval fait partie de ces villages où on dépasse le « centre ville » sans s’en rendre compte.
Mais moi, j’avais non seulement le temps, mais en plus, le clocher en ligne de mire.
Mon but –j’avais quand même un but…- était d’aller voir de plus près cette flèche qui se dressait dans le ciel.
L’église, avec son petit jardin de curé (doté quand même d’une piscine en plastique) était juste à côté de la mairie-police….  Il manquait le jeu de boules devant…
Retournant à la voiture (je passe toujours par des chemins détournés, même à pied) je découvre un boucher, dont le nom, curieux, m’a interpelée… « Artesan Boquièr »  « Carusaladier Fractaire»  tiens, tiens…
Photos.
C’est en écrivant cette chronique que j’ai compris que Artesan pouvait être Artisan et Boquièr, Boucher.

Moquez-vous… je cherche encore ce que peut être le Carusaladier Fractaire…