dimanche

Chronique olympique

Les jeux olympiques de Peyongchang viennent de se terminer. Enfin, les jeux pour les gens normaux : deux bras, deux jambes, etc etc.
Dans le cadre de ma procrastination, je me retrouve devant ma télé avec les jeux paralympiques.
Slalom géant. Jambes coincées dans une coque, un ski. Dévalant à une vitesse hallucinante une piste sur laquelle je n’oserais même pas m’aventurer.
Outre la performance de ces femmes et hommes, meurtris dans leurs corps, mais si forts dans leurs têtes, ce qui m’impressionne est l’arrivée. Aucun d’eux n’est triste d’avoir été battus. Chacun applaudit la victoire de celui qui a été le meilleur. Il n’y a pas de compétition au sens premier du terme. La gniake est en eux, évidemment, mais l’un admire la performance de l’autre. 

En moi, il n’y a pas de sentiment de pitié. Le fameux “oh, je le plains”. Non. C’est le “chapeau bas” du surpassement de soi qui prend le dessus. De loin.
Les athlètes “normaux”, au fond de nous, on le sait, que nous n’y arriverons jamais: ils sont doués, s’y sont mis dès leur plus jeune âge etc etc. Oui, on admire. Mais là.
Chacun de nous peut se retrouver dans cet état de blessure si profonde. Il suffit de si peu de chose. 
Serions nous capables de simplement ne pas abandonner. “Baisser un bras” simplement parce que nous aurions perdu l’autre.
En serions-nous vraiment capables?


Bravo, messieurs, pour ces leçons de force et d’humilité.