lundi

Chronique d'été

"On écoute la poésie en regardant les étoiles".
C’est vrai. C’est ce qu’a dit ce poète tunisien hier soir. Enfin, c’est comme ça que son poème a été traduit par la jeune femme qui l’a dit, juste après lui.


Parce qu’aux « Voix Vives », les poètes disent leurs poèmes dans leur langue, et ils sont traduits, juste après.
Les poètes, ils viennent de tous les coins de la Méditerranée.
Je n’aime pas le mot « poétesse ». Pourtant, il y en avait une. Ses bras et ses mains dansaient en arabesques souples. Elle était l’étoile muette.
On écoute la poésie en regardant les étoiles.
Assis dans l’herbe. Couchés dans l’herbe… certains un verre à la main. D’autres pas. Mais tous en silence.
Curieusement, même les enfants. Je revois cette petite fille, couchée sur le ventre de son père. Sa main droite lui tenant le bras. L’un applaudissant avec la main de l’autre.


La poésie est une musique. Ou la musique est de la poésie ?
Aux « Voix Vives », la soirée s’est finie en musique. Un groupe de musiciens encore inconnus, talentueux. Et sur les rythmes de guitares et violons, les envoûtés ont dansé, parfois pieds nus, sur l’herbe et la terre, sans se soucier d’un qu’en dira-t-on inutile. Juste parce qu’ils étaient bien.


Les « Voix Vives », c’est aussi ça.
 
 

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