samedi

Chronique d'une leçon

Quelle leçon.
Il y a quelques temps maintenant, Simone Veil est morte.
Elle s'est battue, pour sa vie, pour les vies des femmes, et, oui, pour les vies des enfants.
Parce-que, quel bonheur d'avoir un enfant désiré !
Et pour les mères. Et pour les enfants.
Le bonheur des enfants passe par celui des parents. C'est comme ça.

J'écoute sa biographie, et, une fois de plus, la vie de cette femme m'épate.

J'en étais restée à la ministre, à la loi Veil, à l'IVG.
J'avais oublié qu'elle avait été la présidente du parlement européen.
Nous pouvons prendre des leçons.
Qu'une dame, elle, la juive, ayant vécu -le terme est choisi- les horreurs des camps de concentration allemands, puisse tendre la main à nos voisins allemands.
Peut-être bien que les pères de ceux qui ont voté son élection faisaient partie des tortionnaires.
Elle s'en fichait. Elle était au-delà de ça.
Chapeau bas.

Et puis, j'avais aussi oublié qu'elle faisait partie de l'Académie Française.
Elle était sur le fauteuil de Racine. Elle, celle dont on avait arraché les racines.
Et sur son épée, emblème de bataille s'il en est, elle avait choisi deux mains enlacées, et fait graver son matricule.

Alors, Madame, avec vous, le terme d'"Immortelle" prend tout son sens.

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