samedi

Chronique bisounours... ou pas

Je l'avoue, j'ai un côté bisounours qui énerve. 
Fondamentalement, je m'en fiche royalement, pour une raison très simple: je ne me referai pas. D'autant que je ne vois pas en quoi ça peut déranger, hormis celles et ceux qui ont cette tendance désespérée à voir le verre à moitié vide ou le côté obscur de la force.

Cependant je ne suis pas dupe de la réalité. Elle me gêne, me dérange, m'empêche même de dormir.
Je n'ai aucune envie de laisser un monde -tel qu'il est actuellement- à mes enfants et j'ai du mal à imaginer dans quel état il sera quand mes petites filles arriveront à l'âge adulte, pour autant qu'elles y arrivent... parce-que même ça, ce n'est pas gagné.

A l'heure où j'écris, le monde est ravagé par des attentats, des guerres en tout genre. Je cherche un pays dans lequel la quiétude serait maître-mot. Il n'y en a pas. Pas un. C'est désespérant, au sens triste du terme. 
J'aimerais bien. On peut rêver.

A l'heure où j'écris, le monde est ravagé par la suprématie de l'argent C'est logique, on en a besoin pour vivre. Cela étant, je suis effarée de voir à quel point cela peut générer de la bêtise. "A quoi bon se lever, si c'est pour gagner 1.200€ par mois". Je suppose que celui qui a eu le génie d'écrire ces mots sur une pancarte de manif' n'a jamais eu à pointer au chômage, ne s'est jamais retrouvé au RSA, et a toujours eu un toit sur la tête sans avoir à payer un loyer. Connard. Reste donc au fond de ton lit, continue donc à jouer à la console de jeux -que tes parents t'ont offerte- et surtout, surtout, ne viens pas polluer le monde du travail. Surtout.
J'aimerais bien me lever en sachant que je vais gagner 3.000€ (pourquoi pas plus, d'ailleurs?). J'aimerais bien. On peut rêver.

J'aimerais bien gagner au loto.

La vie n'est pas un monde de bisounours.
Et je m'en fous.

Perpétuel recommencement. On arrive à un extrême, ça pète et ça repart comme en 40.
Du temps des pharaons, les égyptiennes se promenaient quasiment nues. 
Au Moyen-Âge, il n'y avait pas de souci pour que les femmes se fassent trousser et le droit de cuissage était monnaie courante. 
Allez hop, pensons à nos rois de France, qui ne pensaient qu'à une chose : trucider leurs frères, fils, soeurs... pour pouvoir être sur le trône (une pensée pour Catherine de Médicis).
Tant d'abus. Le peuple a faim.
"Ah ça ira, ça ira, les aristocrates à la lanterne !"

Nous voilà donc à Napoléon, et ses "merveilleuses"... se baladant la poitrine à l'air (ou quasi), et lui, impatient de mettre son fils sur le trône.... et les frères et soeurs bien placés dans le monde, princes par ci, princesses par là. C'est important. Je passe sur la conquête du monde.
La mode vestimentaire revient au col monté jusqu'aux oreilles... les hommes défaillant à la simple vue d'une cheville! et voilà que le corset est jeté aux orties et que les jupes raccourcissent, raccourcissent, raccourcissent.... et les femmes se baladent quasiment nues.
Le droit de cuissage a juste été remplacé par la promotion-canapé.
Parallèlement, le trône, la présidence ou quel que soit le nom qu'on lui donne est toujours aussi fascinant. Gagner, être premier, être le plus fort, avoir la gloire ! ça, c'est important. Trahir n'est guère gênant, et qu'à défaut de tuer (quoique), les coups bas pleuvent via les médias qui en font des gorges chaudes.
Tant d'abus. Le peuple a faim.
"Ah ça ira, ça ira, les salauds de riches à la lanterne !"

Pas de souci.
Nous repartirons avec des femmes -peut-être voilées-, et la conquête du monde restera toujours aussi tentatrice.

Alors, certains vont lever le poing pour "changer le monde". Ils ont raison. Ou pas.
La liberté n'existe pas, et ne peut exister. Même si nous avons "le droit de"... ces simples termes sont déjà une limite.
L'égalité n'existe pas, et ne peut exister. Même si les salaires sont arasés, il y aura toujours des plus intelligents que d'autres, et des plus beaux que d'autres. Et il y aura toujours des plus travailleurs que d'autres, demandant à gagner davantage que celui qui n'en fiche pas une -et ce ne serait que justice-.
La fraternité n'existe pas, et ne peut exister. Même si on apprécie autrui, il y aura toujours le besoin de sauvegarder son propre espace vital. C'est humain.
Il y a des rêveurs qui pensent que cela existe et que c'est faisable. Pourquoi pas...

Mais c'est bien de vouloir changer le monde.

Peut-être qu'il serait bien aussi qu'ils commencent à se changer eux-mêmes. Ce serait un bon début.
Ce sont les parents qui éduquent les enfants, et ces derniers ne peuvent se nourrir que de ce qu'on leur a donné à manger.

Ah oui, c'est vrai que je suis bisounours.

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