Les « Châteaux Cathares ».
Rien que le nom fait peur.
Tant d’histoire, tant de guerres se cachent derrière ces
mots.
J’avais hâte de les voir. Dressés, fiers, comme ceux qui les
ont habités, défendus, jusqu’à la mort.
Je les ai imaginés, ces soldats, l’épée à la main, prêts à pourfendre
l’ennemi… leur heaume tentant de les protéger des assauts perfides.
Il m’a suffit de fermer les yeux et j’ai entendu les armes
s’entrechoquer, j’ai senti la chaleur de l’huile brûlante, et j’ai entendu les
cris des suppliciés.
Les « Châteaux Cathares ».
Ils sont là. Plantés au milieu des rocs. Ceux-là même qui
ont participé à leur construction. Ceux-là même qui sont imbriqués comme des
racines de lierre autour d’un arbre. Indestructibles.
Leurs murs sont là. Perdus au milieu des oliviers et des
buis. Il faut marcher, grimper, escalader pour les approcher et voir les
Pyrénées s’étendre comme un écheveau de laine.
Il n’y a plus de toits, et plus beaucoup de murs. Les
guerres, le feu, le vent en ont eu raison. Et pourtant.
Huit, neuf siècles nous séparent, et quand on touche ces
pierres, on ressent toutes ces émotions.
Les noms sont évocateurs… Peyrepertuse, Minerve, Aguilar,
Quéribus…
Quéribus, un doigt de pierre pointé vers le ciel.
A ses pieds un petit village.
Il est étrange que Daudet ait choisi cet endroit pour y
planter son moulin.
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