vendredi

Chronique ostréicole


J’aime bien me promener hors des sentiers battus. Et j’aime encore plus les découvertes.
Aujourd’hui, après avoir traversé des champs de vignes, du côté de Marseillan, j’ai abouti au bord de l’Etang de Thau. Notre Etang de Thau. Là.
Il n’y a rien. Sauf ce mas conchylicole. 
Une visite « pédagogique » y est prévue au moment de mon arrivée. Ça tombe bien.
J’aime les huîtres, les moules, les coquillages… (il est vrai que je suis gourmande).  Stéphane, le conchyliculteur (prononcer conquiliculteur) nous parle du bouletchou, de la capétchade,… il  me fait découvrir pourquoi nos huîtres et nos moules sont si bonnes. La façon de les cultiver, les cueillir –désolée, mais je trouve que le terme est plus approprié que celui de pêcher – de les protéger, de les déguster.
Pourquoi nous ne pouvons les manger qu’après 48h, et pas juste sorties de l’eau… pourquoi les daurades viennent…et partent… (d’ailleurs, un gamin vient juste d’en pêcher quelques-unes… « té, voilà un seau, ici, c’est comme à la maison ! »), pourquoi notre Etang a besoin de protection, et pourquoi telle huître ou tel coquillage a un goût différent selon son origine. Pourquoi, pourquoi… et je l’écoute, ravie.
Ici, les nôtres s’épanouissent. Elles s’y sentent bien, et elles sont bonnes.

Une dégustation était nécessaire (j’aime vérifier…) et là, au bord de l’Etang de Thau, je me suis régalée.
Une petite brasucade nous attend, sur la terrasse. 
Stéphane nous offre des chapeaux de paille : le soleil est de la partie. Les sourires sont sur toutes les lèvres. Des parisiens, des lillois, nous faisons connaissance… c’est si simple.
Puis nous entrons dans le restaurant… quelques huîtres, des moules farcies (une tuerie !), un petit vin blanc de pays dont je tairai le nom, et en dessert, une île flottante.
Normal, après tout, Sète est une île singulière, non ?

Un bonheur d’authenticité.



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