dimanche

Chronique de Printemps


Il y a une longue route, toute droite, entre Sète et Marseillan.
Il y a d’un côté la voie ferrée, et de l’autre la Méditerranée.
Elle n’est pas spécialement belle. Je dirai même plus, presque moche.
Pour des raisons écologiques, des roseaux ont été plantés de part et d’autre.
Côté mer, pour éviter que le sable ne parte et que cela ne fiche en l’air notre fameuse biodiversité et côté voie ferrée… pour cacher les trains.

Il y a un peu plus de 10 jours, je les avais déjà vues, là, sur le côté.
Hier, je me suis dit que je ne les reverrai sans doute pas.
Elles sont si petites, si fragiles, et le vent, ici, souffle parfois si fort.
J’ai commencé à rouler, me remémorant cette joie mêlée de douceur que j’avais éprouvée en les voyant… et soudain, elles étaient là.
Des jonquilles.
Parmi les détritus, les bouteilles en plastique, et autres canettes de n’importe quoi jetées par… peu importe…  elles étaient là. Petites têtes jaunes se balançant au gré du vent.
Des centaines.

Il est possible qu’elles aient été plantées là par une municipalité bienveillante. Je me plais à penser que quelques abeilles ont fait le nécessaire pour les multiplier encore et encore…

Les jonquilles ne sentent peut-être rien.
Mais quand je les vois, je revois ma mère faisant ce bouquet... jonquilles et iris…
Pour moi, elles auront toujours le parfum du printemps.




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