samedi

Chronique d'une Cettoise - 7 - La campagnarde

La province… c’est vrai quoi, Sète est une petite ville, que dis-je, quasi un village, posée sur une presqu’île.
Près de pas vraiment rien, et presque loin de tout.
Un charme indéfinissable… des canaux sur les berges desquels des barques ou voiliers sont accostés. Des ponts partout, des rues à sens unique parce que trop étroites. Des sens interdits alors qu’ils devraient être autorisés –franchement, ce serait plus simple, une rue oui, une rue non-… et bien, c’est tout ça… et un peu plus…
Il y a la campagne à portée de main, là, tout près.
Si simple.
La campagne, on sait ce que c’est. Des arbres, des coquelicots, des genêts, des grands champs de blés. Alors, si on a la bonne idée de cueillir des coquelicots, on verra tout de suite qu’ils tiendront 30mn dans la voiture avant de s’éteindre mollement. En changeant son fusil d’épaule, on prendra quelques genêts… et on s’apercevra que ces petites fleurs jaunes si jolies dans la nature, le seront nettement moins sur le carrelage en l’espace d’un jour, et que les épis de blés seront vite des nids à poussière…
On a tous appris ça. Alors, on se contente de s’émerveiller de cette douceur.
Il y a aussi de grandes étendues de verdure plantée en rangs, bien alignés, que des agriculteurs (c’est le terme chic pour dire paysans) se sont échinés à planter.
C’est ce qu’on voit quand on se promène en voiture… histoire de respirer de l’air pur, une fois de temps en temps, avant de se replonger dans le brouhaha de la ville.
Oui, c’est tout ça, la campagne.
Mais en y regardant d’un peu plus près, la verdure se transforme en fraises (il suffit de soulever quelques feuilles, et ces petites boules rose et rouges apparaissent), en épinards, en fèves, en salades aux variétés multiples, en choux… et puis en rosiers…
C’est ce que j’ai découvert, moi, la citadine, quand je suis allée cueillir mes 2,3 kilos de fraises, mes épinards et ma batavia, mes 7 roses… et en attrapant au passage une vingtaine d’asperges (déjà ramassées)  juste avant de passer à la caisse…et payer… 13 euros pour le tout.
J’ai bien entendu pris une carte de fidélité… au bout de 120 euros de dépenses, j’aurai droit à 25% de réduction… je me suis aussi inscrite sur le site, de façon à être prévenue tout de suite quand les tomates, courgettes et autres fleurs montreront le bout de leur nez…
Je retournerai prendre la brouette et le sécateur mis à ma disposition, et passerai 2h d’air parfumé à choisir ce que je cuisinerai, ou mettrai en confitures…
J’ai espoir de trouver un autre paysan qui me vendra un poulet ou ce qu’il aura eu la riche idée d’élever…
Dans une semaine, je vais dîner dans une ferme conchylicole (cherchez dans le dictionnaire, ça vous fera de la lecture !) et avec de grands sourires, je tâcherai d’acquérir un peu de sa production au prix le plus bas.
D’ici là, je vais acheter des pots vides, et tenter d’apprendre à ouvrir les huîtres.




2 commentaires:

  1. Héhéhé !...Avec les cactus , on n'est jamais déçu : ils restent imperturbables , avec leurs épines et leurs couleurs qui , elles ,ne flanchent jamais.
    Avec les légumes et les fruits , on peut ajouter basilic, origan , serpolet , cardamome...et toutes ces herbes, fleurs et graines aux pouvoirs magiques magiques, qui sont leurs compagnons inséparables.
    En plus, c'est pratique : on les trouve sous forme d'élixirs aux mille vertus , comme huiles essentielles !

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    1. On m'avait loué -fût un temps- les figues de Barbarie...
      J'y suis allée tout de go... et me suis retrouvée avec les mains pleines de ces saloperies d'épines tellement fines que le temps que j'arrive à les enlever... les figues étaient... HS.
      J'ai persisté (têtue, je suis) et goûté le sorbet au cactus...
      Les cactus font des fleurs très belles... des fleurs... pour le reste, ma foi... :o)

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