lundi

Chronique de voyage

5 Aout. Minuit.
Non, ce n’est pas l’heure du crime.
Rendez-vous est donné avec mes 4 petits d’jeunes (petits, petits…, c’est vite dit…) devant l’hôtel Novotel à Nice.
L’un d’eux, Charles, le plus âgé, y travaille, jusqu’à minuit, et les autres, ont décidé qu’il était plus simple de l’y rejoindre.
Le plus jeune, Thomas, long garçon de pfiou… il n’en finit plus… d’ailleurs, je suis sûre qu’il n’a même pas fini de grandir tellement il est jeune…, il a un joli visage d’adolescent dont les joues n’ont pas encore vu de rasoir.
Entre les deux, nous avons John, qui est supposé être le plus responsable puisque père. Célibataire, certes, mais père tout de même,
Et enfin, Thibault, l’éclopé. Car mon fils est toujours éclopé.
Je retrouve à 23h55, ces deux derniers gaillards, avec…deux valises (une genre moyenne grosse, et l’autre genre moyenne à tendance petite), un sac à dos, un spécial ordinateur portable. Heureusement qu’ils ne partent qu’une semaine ! et de débattre du nombre de caleçons emportés…
Et moi de penser qu’il y en a encore deux autres qui doivent arriver avec armes et bagages…surtout bagages… et que mon coffre est loin de ressembler à celui d’un 4x4.
Arrive le « bébé », avec une valise… la vraie de vraie, pas pour de rire celle-là, pour le coup. Oups’ … et qui regarde ses copains d’un air nonchalant « ah oui, mais moi, je pars 2 semaines, vous avez oublié ça, les mecs ! »… euh…oui…
« Thibault, nous risquons d’avoir de sérieux problèmes de logistique…il manque encore quelqu’un…»
« Mais non ! on en mettra avec nous !!! »
euh…oui… nous sommes 5 dans la voiture… et 5 adultes… enfin… bon, admettons… 4 adultes ½ si on me compte comme demi-portion, admettons…
Arrive le 5ème larron. S'ajoutent donc un bon gros sac, plus un sac de couchage et un sac de victuailles « pour la route ». Ah oui, ça pour le coup, celui là, il sera avec nous…
Le coffre ? un puzzle… un de ces jeux « casse-tête » où tout doit s’emboîter… et moi qui avais hésité, avant de partir…  « leur laisserais-je un bidon d’huile ? du liquide de refroidissement ? par sécurité ? oh, non, elle sort de révision… » tu parles ! il ne serait pas rentré un paquet de Kleenex (pas la boite, j’ai dit…un paquet…).
D’ailleurs, le gros sac de voyage, et les deux sacs à dos (bah oui, quelle idée, il faut que je m’habille pendant une semaine !) ils ne sont pas rentrés eux non plus. Pas grave ! Ils gèrent !
Le Charles, aux taquets, a décidé de prendre le volant, ce qui me convient. Tous ont décidé que je me mettrais devant, à côté. Siège avancé au maximum, provisions, sacs à main (il n’y a pas que moi qui en ai un…) dans les pieds… genoux dans le menton. Nickel chrome. Nous décidons, avec Thomas, le grand échalas, que nous serions en binôme : moi devant, lui derrière ou inversement…
Derrière, nous avons dans l’ordre, John, Thibault et Thomas. Dans leurs pieds les sacs à dos. Sur leurs genoux le gros sac incasable et qui leur arrive jusqu’au menton ou pas loin.
La famille Fenouillard mâtinée des Pieds Nickelés part.
Vitres ouvertes… zique à donf’ … ambiance boite de nuit… 
Bien entendu… pas un instant n’échappe à l’œil de nos metteurs en scène en herbe, qui ont caméra au poing depuis le début.
Au fur et à mesure que les heures passent, tout doucettement, le calme s’installe, la musique redevient normale… audible… ou inaudible… avec de temps en temps, une taquinerie tout de même... : l'un d’entre eux a eu la riche idée de faire la fête et se coucher à 5h du matin, et qui donc, s'endort… et ne doit pas dormir… alors, régulièrement, d’une musique normale, nous passons brutalement à une musique digne des boites de nuit les plus à la mode… vive David Guetta ! manquent les rayons laser… !
Petite pose dinette, avec sandwiches, coca, chips,… ils ont même prévu… vodka - redbull  pour l’arrivée à Barcelone… ! (enfin, j’ose espérer pas avant). Un coup de barre, et ça repart ! le même scénario en pointillé… si ce n’est que nous inversons nos places, Thibault et moi. Mes deux jeunes ont un peu plus de place pour leurs fesses, c’est déjà ça… et je pique du nez. Aux abords de Sète, Thibault me réveille. A peine plus de 4h du matin. Nous voilà dans la campagne. Mes citadins se demandent s’ils ne sont pas perdus… « ça existe…ça ?»
Le petit village de Pomerols nous accueille. Ils restent dehors, avec leurs cigarettes. Se dégourdissent les jambes. Les rires sont quand même un peu nerveux.
John sort son GPS tout beau tout neuf qu’il veut étrenner. « Ca ne capte pas ici » lui dis-je.
« Mais si ça capte ! il capte tout ! » me dit-il d’un ton assuré… il ne faut jamais contrarier ceux qui savent tout. Au bout de 5 bonnes minutes, il abandonne, regarde ses potes en disant « ça capte pas ». Bah oui. 1% de fois où j’ai raison. Parfois plus avec les d’jeunes.
Ils sont heureux de m’avoir enfin larguée…ouf…de la place…pour le sac…
Béné, on passe vous reprendre au retour ?
- Ah non ! dit Thibault…ça va bien comme ça ! l’aller oui, mais pas le retour !
…. Peut-être que j’aurais dû calculer…faire en sorte que mon plein ne les mène pas jusqu’à la prochaine pompe à essence… scrogneugneu… 

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